Une exploitation non autorisée dans la forêt du domaine national autour des villages NGAM et MPAND, dans le département du Haut –Nyong, région du Sud, a été découverte au cours d’une mission d’observation indépendante externe (OIE) menée par l’Organisation Projet d’Appui à l’élevage et de Préservation de la biodiversité en périphérie des aires protégées au Cameroun (PAPEL). Cette infraction a été portée à la connaissance du ministre des forêts et de la faune (MINFOF), via un rapport de dénonciation transmis à son institution le 13 novembre 2018. Ce rapport a été produit à la suite de la mission d’OIE menée dans ces villages avec l’appui financier du Projet ’Voix des citoyens pour le changement : observation forestière dans le Bassin du Congo’’ (Projet CV4C), mis en œuvre avec le soutien financier de l’Union Européenne (UE) et des partenaires. La mission d’OIE a été réalisée suivant les procédures du Système Normalisé d’Observation Indépendante Externe (SNOIE).
Du rapport de dénonciation, il ressort que l’auteur présumé de cette exploitation non autorisée dans le domaine forestière national Mme ESSAMA Ateba Désirée Marthe. Cette dernière aurait développé un réseau de complicité et de corruption le long de l’itinéraire village NGAM- Akonolinga – Yaoundé pour alimenter le marché intérieur de bois.
A l’issue de la mission d’OI menée par PAPEL, les faits suivants ont été observés dans la forêt du domaine national :
– Quarante-quatre (44) souches d’Ayous (Triplochiton scleroxylon) et une souche d’Iroko (Milicia excelsa)
– 470 pièces de débités en Ayous pour un volume correspondant à 32, 880 m3 parmi lesquelles 70 pièces ont été stockées près d’une case d’habitation dans le village NGAM ;
– Des sites de sciage en bois débités rattachés à chacun des 45 pieds d’arbres abattus ;
– Une route forestière ouverte à la main où l’on a pu observer les traces des roues des camions.