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La contribution de l’OIE pour l’amélioration du système de surveillance des forêts et de la gouvernance forestière

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Au cours de la mission d’évaluation du plan d’action FLEGT à travers Observation Indépendante Externe (OIE), qui s’est tenue le 22 mai 2015, le Vice-Président du Comité de développement de Mapubi (CODEMA), Luc NDEBE, souligne qu’avec l’OIE, la communauté de Mapubi, a pu améliorer leur système surveillance de la forêt, comme il le faisait par le passé. « Aujourd’hui, avec le processus d’OIE que FODER nous a inculqué, nous avons désormais la possibilité de mieux toucher l’administration sur les cas d’exploitation illégale. Bien avant, nos observations se limitaient au village et on ne savait pas à qui se plaindre », a expliqué Luc NDEBE. Les deux communautés, dans le cadre de l’OIE, ont bénéficié chacun de plusieurs séances de formation sur la question d’Observation Indépendante Externe et sur le SSTR.

Quelques résultats positifs ont été récemment enregistrés dans le cadre de l’OIE.  Le Chef du village Ndokok, SM Désiré NKOMA BELL, a confié aux évaluateurs du PAF, qu’une mission de la Brigade Nationale de Contrôle (BNC) est descendue sur le terrain il y a quelques temps. Le président du CODEMA, souligne en outre que depuis la transmission au MINFOF des rapports sur des sociétés forestières, « plusieurs prennent peur et suspendent leurs activités, … ».

Des contraintes pour l’Observation Indépendante Externe des Forêts (OIE)

Toutefois, ont relevé les observateurs communautaires formés dans les deux communautés, la réaction de l’administration forestière demeure « lente » et même parfois « inexistante» quand les faits d’exploitation présumée illégale sont dénoncés. Par ailleurs lorsque les faits sont vérifiés et constatés par les Brigades régionale ou nationale de contrôle forestier; les communautés n’ont aucune informations sur les suites données au traitement des dénonciations.

Le président du CODEMA, souligne en plus que malgré la transmission au MINFOF des rapports sur les activités d’exploitation de bois, certaines sociétés forestières, « s’appuient sur la corruption dans l’administration forestière pour continuer leur exploitation ». Ce dernier fustige le problème de gouvernance forestière qui persiste au sein de l’administration forestière.

Bien plus, l’une des contraintes de l’Observation indépendante Externe (OIE), relevée par les communautés de Mapubi et de Ndokok aux évaluateurs, réside dans la suppression par la loi de finance 2015, des 10% de la Redevance Forestière Annuelle (RFA), destinés aux communautés rurales. « Les communautés observaient leur forêts parce qu’elles percevaient quelques choses à travers la RFA. Aujourd’hui qu’on ne perçoit rien vous voulez que cette observation continue pour quelles raisons », a souligné le président de CODEMA.

Pour le Chef du village Ndokok, la suppression de cette RFA portera un coup dure sur l’observation, car les observateurs indépendants formés dans les villages, ne voyant plus leur intérêt  « pourront plus se livrer à l’exploitation illégale et même encourager », craint le Chef de Ndokok. 

Nonobstant ces contraintes, les communautés continuent de surveiller  leurs forêts; leur motivation première étant la protection des forêts dont elles tirent l’essentiel des ressources nécessaires à leur subsistance.

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