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Journée mondiale de l’alimentation: L’eau c’est la vie, l’eau nous nourrit dans la zone périphérique du Parc National de la Bénoué (PNB) –

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L’explosion démographique rapide et le stress hydrique dû aux changements climatiques sont autant de facteurs qui pèsent sur nos ressources en eau. Associés à la forte pression observée sur le Parc National de la Bénoué (PNB) et ses ZICs, ils constituent un ensemble complexe de défis majeur.  Il en résulte ainsi que, la forte demande de terre pour le développement de l’agriculture de subsistance et la mauvaise gestion de l’eau contribuent intrinsèquement à l’insuffisance de la ressource en eau dans cette région.

Afin de garantir la sécurité de l’eau dans le paysage Nord Cameroun, FODER a trouvé nécessaire de produire davantage de vivres et de produits agricoles avec moins d’eau. Pour ce faire, il était question notamment de s’adapter à des techniques agricoles résilientes face aux changements climatiques. Mais, il s’agit aussi de prévenir et de restaurer les écosystèmes terrestres. A cet effet, à BANDA dans la ZIC 4, l’application de la technique du Zaï régule à la fois la quantité de l’eau pour les cultures et concentre la fertilité du sol tout en améliorant sa productivité agricole.

Ne laisser personne de côté autour du PNB

Ne laisser personne de côté implique uniquement de lutter contre toute forme de discrimination et d’inégalité croissante se développant dans le PNB et ses alentours et de s’attaquer aux causes profondes de ces discriminations et inégalités. FODER étant soucieux de la persistance de certaines formes de discrimination autour du PNB fondées sur le genre, la marginalisation et l’exclusion des ménages et des communautés entières à l’accessibilité de la ressource en eau ; a permis aux femmes de la ZIC 7 du village AGORMA, d’acquérir une parcelle de 2500m2 pour faire du maraichage. Dans cette parcelle est installée une clôture de protection constituée essentiellement des haies vives anti érosifs et un point d’eau foré par la technique manuelle du lançage à eau d’un débit moyen de 6,75 m3/h surmonté d’un moteur pompe à essence.      

L’eau disponible pour le maraîchage est vite devenue la seule source en eau potable pour toute la Communauté d’Agorma qui ne disposait que d’un seul puits à ciel ouvert. La rareté de l’eau dans les ménages a permis à une utilisation efficiente de l’eau pour la boisson et l’utilisation rationnelle pour l’usage domestique de ces ménages.  FODER a joué un rôle très important dans cette Communauté pour le développement et la diversification de la production agricole tout en rendant accessible les ressources en eau souterraine, ce qui constitue un pallier positif contre le changement climatique autour du PNB.

Photo 2 Approvisionnement en eau potable pour la boisson à AGORMA (ZIC 7)

Contribution de l’eau dans l’amélioration durable des disponibilités alimentaires autour du PNB

Il existe un lien positif, mais complexe, entre les services d’approvisionnement en eau pour l’irrigation et les autres utilisations agricoles, la réduction de la pauvreté et la sécurité alimentaire (FIDA, 2001; FAO, 2001a; FAO/Banque mondiale, 2001). Le changement climatique contrecarre les efforts des couches les plus vulnérables de la population pour nourrir leur famille et risque d’avoir un impact négatif considérable sur les progrès récents en matière de sécurité alimentaire. L’exploitation des eaux souterraines représentent un système d’approvisionnement idéal des agriculteurs autour du PNB favorisant ainsi une distribution équitable et rationnelle de la ressource en eau dans les communautés paysannes.

Photo 3 Champ Ecole Paysans maraîcher des femmes d’AGORMA
 

Dans la ZIC 9, les agriculteurs généralement s’adonnent à une agriculture familiale et pluviale et ne satisfont à peine aux besoins alimentaires des familles. Au village LARKI par exemple, les agriculteurs se sont lancées dans les cultures de décrue des dépressions de terrain. Pour s’assurer de l’autosuffisance alimentaire de cette communauté, FODER à développer des champs écoles paysans maraîchers afin de conjuguer les techniques agro écologiques enseigné et la gestion efficiente des ressources en eau à des fins de sécurité alimentaire. La mise en place de ces CEP maraîchers est un bon moyen d’améliorer la nutrition, de contribuer à l’autosuffisance alimentaire, d’apporter des revenus complémentaires mais aussi de promouvoir des activités sociales. Les agriculteurs auront en effet l’opportunité d’accroître leur consommation de légumes et ainsi d’améliorer la qualité et la variété de leur alimentation.

Comme les agriculteurs de Larki, ceux de OURO ANDRE dans la ZIC 14 se sont également consacrer au maraîchage approvisionné essentiellement des eaux souterraines. Une parcelle de 2500m2 a permis de produire les oignons, tomates, piments, aubergines et carottes dans 57 casiers. L’appui de FODER a permis à cette communauté de varier leur habitude alimentaire et de contribuer à l’augmentions des revenus au sein des ménages de la localité.

Auteur : : BOURFANE YANDJI OUMAROU; Facilitateur-Animateur ; projet EconorCam 

Date d’édition : Octobre 2023.

Les informations relatives à cette problématique, ont été collectées dans le cadre du projet « Ecosystème du Nord Cameroun: Vers une Approche Intégrée Paysage » (projet EconorCam) mis en œuvre au Cameroun par le consortium WCS- FODER- CED, avec l’appui financier de l’Union Européenne.

NB. Le contenu de cet article relève de la seule responsabilité de FODER et ne peut en aucun cas refléter l’avis des partenaires de mise en œuvre du projet et de l’Union Européenne.

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