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FODER réclame au gouvernement d’assurer la sécurité physique et psychologique de Nasako Besingi, défenseur de droit de l’homme incarcéré

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Cela fait plusieurs mois déjà, qu’un militant camerounais des droits de l’homme, Nasako Besingi, est sujet de harcèlement judiciaire et d’intimidation. Tout a commencé le 21 janvier 2016, où le responsable de SEFE (Struggle to Economize Future Environment) basée dans le village de Mundemba, a été accusé d’attroupement illégal et d’incitation à une manifestation par la compagnie américaine Herakles Farms ; cette même compagnie dont l’objectif est de détruire plus de 70 000 ha[1] de forêts afin d’y implanter des plantations de palmiers à huile.

Prévoyant déjà les dégâts innombrables qu’aurait cette déforestation irresponsable de la part d’Herakles Farms, de nombreuses Organisations Non Gouvernementales à l’instar de GreenPeace ont décidé de porter ces faits sur la voie publique à travers plusieurs manifestations. C’est dans cette lancée que Nasako Besingi, accompagné de plusieurs militants avaient planifié une manifestation non violente contre Herakles Farms. Vue d’un mauvais œil, cette manifestation a conduit à l’arrestation et à la mise en détention des militants pendant plusieurs jours.Lesquelles accusations portaient sur le fait que NasakoBesingi et ses compagnons auraient distribué des tee-shirts portant la mention « Pas de plantations sur nos terres, Herakles allez-vous-en ». Une situation qui préoccupe fortement le rapporteur spécial pour la défense des droits de l’homme Reine Alapini Gansou.

Pourtant, ce n’est pas la première fois que Nasako Besingi est ainsi accusé sans fondement. Pour cause, le 03 novembre 2015, il a été condamné sur la base d’accusations montées de toutes pièces (qu’il n’aurait pourtant pas reconnu) alors qu’il accomplissait son devoir : défendre les droits fonciers des communautés locales dans le cadre de l’expansion des plantations de palmiers à huile.

S’inscrivant en droite ligne avec le rapporteur spécial pour la défense des droits de l’homme de la Commission africaine des droits humains et des peuples et d’autres ONG nationales et internationales, l’Association Forêts et Développement Rural (FODER) invite le gouvernement camerounais à faire preuve de clémence et d’impartialité dans ce dossier et à garantir les libertés d’expression et d’opinion de ses citoyens. De même, FODER réclame au gouvernement d’assurer la sécurité physique et psychologique de Nasako Besingi tout en veillant au respect des militants des droits de l’homme au Cameroun. En effet, conformément à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, d’autres instruments juridiques régionaux et internationaux, y compris la déclaration universelle des Nations-Unies sur les droits de l’homme, la déclaration pour la défense des droits de l’homme, la Déclaration de grand baie et la Déclaration de Kigali, chaque militant doit pouvoir mener à bien ses activités de promotion et de défense des droits de l’homme sans crainte de représailles et libre de toutes restrictions.


[1] Source : Green Peace, HeraclesFarms au Cameroun : contre-exemple pour l’huile de palme, février 2013.

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