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Des suggestions pratiques pour implémenter une nouvelle vision dans le secteur forestier libérien

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Elles ont été définies, au cours d’une conférence à laquelle ont pris part des experts internationaux venus partager les expériences de leur pays avec le Libéria en matière de  gestion durable des forêts. 

Ils étaient plus de 200 personnes, à répondre présents  pour repenser la gestion du secteur forestier au Libéria. Acteurs du secteur privé, organisations de la société civile libérienne et internationale, acteurs du développement et communautés locales, se sont réunis du 06 au 07 octobre 2015,  au sein d’une conférence pour définir les nouvelles visions que devrait sans aucun doute adopter le Libéria, pour une meilleure gestion de son secteur forestier. La conference baptisée « Rethinking Liberia’s Forest », a été co-organisée par la Forestry Development Authority (FDA), Global Witness et The Rights and Resource Initiative (RRI). Elle a bénéficié de l’appui  d’un groupe d’organisations du Libéria, notamment le Liberia Land Commissions, NGO Coalition et des partenaires au développement qui soutiennent le secteur forestier.

 La conférence de deux jours a été une opportunité, de partager avec les acteurs du secteur forestier au Libéria, des expériences de plusieurs pays aussi bien dans la gouvernance forestière, la conservation, la foresterie communautaire… Les experts venaient du Ghana, des Etats-Unis, du Cameroun, du Mexique, du Kenya, de la Tanzanie etc. 

Le Libéria pourrait par exemple s’inspirer du modèle de gestion participative des ressources forestières en Tanzanie, qui en octroyant le droit aux communautés locales de posséder et de gérer les forêts, a pu non seulement conserver ses arbres, mais, aussi créer une source durable de revenus communautaires. Comme l’a expliqué, M. Cassian SIANGA, Coordinateur du Forest Governance Learning Group, en Tanzanie environ 70% des terres sont dites « Terres du village » et sont gérées par des conseils locaux de villageois élus localement. Ce modèle de foresterie communautaire est un exemple réussi de décentralisation et de démocratisation de la gestion des ressources forestières. 

Un draft des actions que le gouvernement Libérien pourrait intégrer dans sa législation forestière a été défini par les participants réunis en groupe de travail. C’est donc au total une vingtaine de stratégies que le pays d’Ellen Jonhson SIRLEAF, Présidente en exercice du Libéria, devra prendre en compte pour bâtir sa nouvelle vision et de garantir la gestion durable des forêts au Libéria.

Toutefois, l’implémentation de cette nouvelle vision ne sera pas à la charge du gouvernement tout seul. Comme l’ont indiqué les participants dans les recommandations, elle doit être « participative et consultative », et par conséquent, les organisations de la société civile, les communautés, les partenaires internationaux … doivent apporter leur contribution.

Travail en groupe pour trouver de nouvelles visions pour le secteur forestier libérien

L’implémentation de ces nouvelles stratégies dans la gestion forestière du Libéria, nécessite tout au moins en plus de la participation de tous les acteurs, un équilibre judicieux entre les approches «bottom-up» et «top-down». Ces différentes approches  sont nécessaires pour différents types de propriétés. Saye D. MOGBEH, Secrétaire Général du Gba Community Forest in Northern Nimba County, a déclaré “Par le passé, les gens avaient l’habitude de venir en ce lieu et le gouvernement était au contrôle de tout le territoire forestier ici. Quand ils arrivaient, tantôt pour l’exploitation du bois, tantôt pour l’exploitation des mines, ils ne consultaient personne avant d’entrer en forêt. Ils se rendaient  seulement à Monrovia, afin d’écouter les grands boss de ce côté là, et après avoir pris une décision, ils viendront entrer dans la forêt, sans tenir compte des communautés villageoises. Mais maintenant je voudrais vous dire qu’il y’a eu un grand changement depuis que le problème des forêts s’est posé, à savoir que personne ne peut  marcher comme ça dans nos forêts. Même si vous venez pour une raison scientifique, vous devez rencontrer d’abord le comité de gestion de la forêt communautaire pour avoir leur consentement et ils informeront aussi la communauté.”

La reconnaissance des droits collectifs, plutôt que des droits de propriété individuelle, devrait également conduire le Libéria, dans le processus de réorientation de sa gestion des forêts. A travers cet évènement international et grâce à l’impulsion de Mme Ellen Johnson SIRLEAF, le gouvernement du Libéria vient de lancer un processus participatif de réforme  des politiques et des stratégies en matière de gestion forestière. Mme SIRLEAF a pris l’engagement de suivre le processus proposé par les participants au « Rethinking Liberia’s Forest ».

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