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Vers l’arrimage des universités à la gouvernance forestière

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L’étude sur le niveau d’intégration de la gouvernance forestière dans les programmes universitaires et sur la pédagogie universitaire au Cameroun, a été restituée et validée, au cours d’un atelier, tenu le 14 juillet 2015 à Yaoundé. Plus de cinquante participants, issus des organisations de la société civile, des universités et institutions de formation forestières, du secteur privé… ont pris part à cette rencontre d’échanges. L’atelier a été réalisé dans le cadre des activités de FODER soutenues par le projet « Mise en œuvre de l’Accord de Partenariat Volontaire dans le Bassin du Congo, Promouvoir les droits et la participation des peuples de forêts » (EU-CFPR).

L’étude validée, a été commanditée par le Centre for international Development and Training (CIDT) de l’université de Wolverhampton (Royaume Uni) et l’association Forêt et Développement Rural (FODER). Elle a été menée par le biais d’un panel de trois consultants. Il s’agit notamment du Prof Martin Tchamba, Consultant principal (Biologiste de la conservation), de Dr Vivien MELI (Socio-environnementaliste), et Dr Joseph KEUTCHEU (Politologue).

Formation

Selon le rapport de l’étude de plus d’une trentaine de page, il ressort qu’au Cameroun l’offre de formation en gouvernance forestière est encore fortement « contrastée ». En effet, comme l’explique Professeur Martin Tchamba, qui a piloté l’équipe, la « gouvernance  forestière »  n’apparait que de manière « résiduelle » dans  les formations universitaires au Cameroun.  Et, le plus souvent il s’agit juste d’un alibi ou d’un argument de marketing développé par l’université ou l’école qui propose cette formation. 

Les participants à l’atelier

Toutefois, révèle l’étude dans l’ensemble des universités du Cameroun, l’on dénombre quelques formations abordant des thèmes liées à la gouvernance forestière, tel que le développement durable. Mais, « Les enseignants en charge du développement de ces programmes ne sont toujours pas outillés sur les concepts, les outils et les pratiques pédagogiques pour assurer le meilleur apprentissage possible », souligne Prof Martin Tchamba.

L’offre de formation environnementale et en matière de foresterie et de gouvernance forestière au Cameroun, reste donc relativement insuffisance. Les données de l’étude révèle d’ailleurs que sur l’ensemble des sept (07) universités d’Etat que compte le Cameroun, seules (04) offrent des formations en environnement. Une seule institution privée offre le même type de formation.

Il est donc question à travers cette étude, « de mener une réflexion sur comment améliorer les programmes dans les universités. Et comment faire pour que les programmes qui seront dispensés dès la prochaine rentrée académique puissent s’adapter au contexte d’aujourd’hui en tenant compte des ressources existantes pour améliorer l’offre en matière de gouvernance forestière », indique Rodrigue Ngonzo, Program Manager, Natural ressources and governance, à FODER.

L’intégration des concepts et des pratiques de la gouvernance forestière dans les programmes universitaires, devrait donc contribuer à ce que la bonne gouvernance forestière promue par l’accord de Partenariat Volontaire (APV) relatif à l’application des réglementations forestières, la gouvernance et les échanges commerciaux de bois et de produits dérivés, soit une réalité durable.

Les consultants pour l »étude présentent les résultats

Programmes

Ainsi, dans l’optique d’améliorer cette offre universitaire en gouvernance forestière, les participants à l’atelier ont convenu, qu’il soit développé trois programmes de références en gouvernance forestière, notamment en formation initiale, continu et en unité d’enseignement transversal en gouvernance forestière. Les termes de référence relatifs à ces trois programmes, doivent être élaborés avant la fin d’Octobre 2015 et devraient être soumis à la validation de l’Inspection générale académique du Ministère de l’enseignement de l’enseignement supérieur (Minesup), des Directeurs des affaires académiques et de la coopération (DAAC) des universités, de FODER et du CIDT. Ces TDR devront être élaborés par les trois consultants qui ont réalisé l’étude et des professeurs Charles BOYOMO, directeur de l’ESSTIC et Maurice TSALEFAC de l’Université de Dschang.

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