Plus de 90 agriculteurs et agricultrices des régions du Centre et de l’Ouest ont récemment été formés à la production de biochar à partir de tiges de maïs. Cette initiative, visant à promouvoir une technique innovante de séquestration et de réduction des émissions de gaz à effet de serre, a pour objectif d’améliorer les pratiques agricoles et d’accroître la production des populations rurales.
Les bénéficiaires de cette formation appartiennent à cinq associations locales : l’Association des femmes de Gah, l’Association des femmes du village Yindji, le GIC agro FESOBA de Foumbot, l’Association des femmes de SOCONTUI, et l’AFEDD de Gervoum, couvrant ainsi quatre communautés.
À l’issue de ces sessions de renforcement des capacités, plus de 1300 kilogrammes de biochar ont été produits à partir des tiges de maïs. Ce biochar a ensuite été appliqué dans les champs par les agriculteurs formés. En outre, cinq parcelles expérimentales couvrant une superficie totale de 6920 m² ont été mises en place. Ces parcelles serviront à observer les effets du biochar sur la germination, la croissance, la santé des plantes et les rendements des cultures.
L’utilisation des résidus agricoles, comme les tiges de maïs souvent considérées comme des déchets, représente une solution innovante pour la gestion durable des résidus agricoles. En transformant ces déchets en biochar, le projet contribue non seulement à la gestion efficace des déchets, mais aussi à la durabilité des pratiques agricoles.
Cette initiative fait partie du Projet de Dissémination des Innovations pour le Développement Durable en Zone Rurale (ProDIDeDZR). Le projet est mis en œuvre par l’organisation FODER, en partenariat avec les associations Assainissement au Cameroun et FOPAC en République Démocratique du Congo (RDC), avec le soutien financier du programme PRICNAC (Promouvoir la recherche, l’innovation et la culture numérique en Afrique Centrale).
Les impacts attendus de ce projet sont multiples. Outre l’amélioration de la fertilité des sols et l’augmentation des rendements agricoles, il vise également à sensibiliser les communautés rurales à des pratiques agricoles plus durables et respectueuses de l’environnement. En fin de compte, la vulgarisation de cette technique pourrait jouer un rôle crucial dans la lutte contre le changement climatique tout en améliorant les conditions de vie des agriculteurs locaux.