Face aux défis croissants de conservation dans le Parc National du Mbam et Djérem (PNMD), une initiative audacieuse offre un espoir tangible pour la protection de cet écosystème crucial. L’organisation Forêts et Développement Rural (FODER), dans le cadre du Projet d’appui à l’amélioration de la gouvernance du Parc National du Mbam et Djérem, a lancé un programme innovant d’apiculture moderne destiné à atténuer les pressions exercées par le braconnage, la pêche non durable et les feux de brousse non contrôlés.
Le programme de formation couvre divers aspects essentiels de l’apiculture, notamment la fabrication et l’utilisation des ruches kényanes à cadres, le choix et l’entretien des ruchers, ainsi que les techniques de récolte, de traitement, de conservation, de conditionnement et de commercialisation du miel. En plus de la formation, 130 ruches kényanes et 25 ruches à cadres ont été distribuées aux participants pour les aider à démarrer leur activité apicole.
En tout, 177 personnes, dont 28 femmes et 3 personnes handicapées, issues de 12 villages différents, ont bénéficié de cette formation. Parmi ces villages figurent Mbakaou, Mbitom, Conseiller, Mbanti-Mbang, Doumé, Yoko urbain, Mangle, Ngongontoua, Mba’am, Mengang, Mbatoua, Carrière et Djaoro Kombo. En conséquence de cette initiative, 3 ruchers, chacun composé de 20 ruches, ont été installés à Mbakaou et Yoko urbain.
L’apiculture moderne ne se contente pas de fournir une source de revenus alternatives aux communautés locales, elle joue également un rôle crucial dans la réduction des activités nuisibles. En offrant des opportunités économiques viables, elle contribue à diminuer la dépendance vis-à-vis des pratiques telles que le braconnage et les feux de brousse, favorisant ainsi la préservation des habitats naturels du PNMD.
Le Parc National du Mbam et Djérem est un véritable trésor écologique, s’étendant sur 416 512 hectares et abritant plus de 60 espèces de mammifères, 360 oiseaux, 65 reptiles et 35 poissons. Ce parc, l’un des plus vastes et riches d’Afrique centrale, est essentiel pour la conservation de cette biodiversité unique.
Cette initiative montre comment les pratiques durables peuvent non seulement aider à protéger des écosystèmes vitaux, mais aussi soutenir les communautés locales en leur offrant des alternatives économiques viables.
Ce blog est produit dans le cadre du Projet d’appui à l’amélioration de la gouvernance du Parc National du Mbam et Djérem (PAGO-Parc Mbam et Djerem), mis en œuvre avec l’appui financier de l’Union européenne et du Groupe de pays ACP par le biais du programme BIOPAMA. Le contenu de ce blog relève de la seule responsabilité de FODER et ne peut en aucun cas être considéré comme reflétant la position de l’Union européenne ou du Groupe de pays ACP.