1. Logique d’intervention du projet (Objectif et Résultats)
La logique d’intervention dans ce projet est inspirée du contexte et des problèmes auxquels font face les populations des zones rurales au Cameroun et en RDC. En effet, le contexte marqué par une faible absorption, appropriation, utilisation des innovations par les populations rurales du Cameroun et de la RDC. A cause de cela, les populations rurales font face à des problèmes énormes/ Entre autres, le faible niveau des rendements agricoles dus à la faible maitrise des itinéraires agricoles, mais surtout à la faible connaissance, maitrise des technologies, des solutions innovantes rattachées à leurs activités agricoles pour l’essentiel. Cet état des choses pousse les populations, en quête des revenus croissants, à augmenter les surfaces cultivables avec l’utilisation abondante des engrais chimiques. Ceci a pour effet direct la conversion des forêts en terres agricoles du fait des techniques extensives. Ceci met en mal les zones HVC et à HSC, de même que les écosystèmes et biodiversité qu’elles abritent. La micro faune est mise à mal la microfaune. Le Projet de Dissémination des Innovations pour le Développement Durable en Zone Rurale (ProDIDeZR) vise à apporter des solutions à ces différents problèmes. Ces solutions passeront par l’accroissement de l’accès aux innovations pour l’amélioration des conditions de vie et l’environnement des populations rurales au Cameroun et en RDC. Cet objectif sera organisé autour de quatre (04) résultats majeurs :
Résultat 1 : Un répertoire des OBC est réalisé, mettant en exergue leurs besoins en innovations pour leur développement et l’amélioration de leurs conditions de vie. Il sera question dans ce résultat de faire une bonne description de la cible en identifiants les organisations à base communautaire en RDC et au Cameroun dans la zone rurale. Ceci permettra de localiser les cibles et leurs besoins, de manière à concentrer les activités autour d’elles, pour maximiser l’efficience de l’action.
Résultat 2 : Les innovations utiles aux populations rurales de la RDC et du Cameroun sont connues. De même que la cible sera très bien circonscrite avec ses besoins, les innovations seront de même sélectionnées de manière à répondre exactement à la demande, aux besoins de la cible. Ainsi ne seront rapprochées de la cible que les innovations qui répondent à ses attentes. 05 Innovations seront repérées, retenues et approchées des 03 OBC pour utilisation pour une amélioration durable de leurs rendements agricoles, revenus et partant leurs conditions de vie.
Résultat 3 : Les innovations sont vulgarisées au sein des populations via les organisations à base communautaire. Par les formations, les parcelles expérimentales, la communication, les innovations seront vulgarisées auprès des populations rurales au travers des 03 OBC identifiées dans la zone rurale en RDC et au Cameroun.
Ces résultats seront simultanément recherchés en RDC et au Cameroun, ce qui favorisera la connexion des parties prenantes de l’écosystème d’innovation et de la recherche dans le Bassin du Congo, pour ce qui est du Cameroun et de la RDC. Les innovateurs, les organisations de la société civile et les populations rurales du Cameroun et de la RDC seront inévitablement en connexion dans le cadre de la dissémination des innovations et technologies. Ceci contribuera à l’intégration régionale, renforcera la diffusion des innovations issues du projet PDTIE de l’IFDD sous financement de l’UE, utiles aux populations rurales. Ceci créera assurément une synergie.
2. Bénéficiaires directs et indirects
Les bénéficiaires directes du projet sont les populations des zones rurales de la RDC et du Cameroun, les agriculteurs (agripreuneurs) en particulier. Ce sont des personnes vivant dans les conditions difficiles, travaillant péniblement pour des faibles revenus. Généralement, leur activité principale est l’agriculture. Faute de maitrise des techniques agricoles innovantes et de connaissance des innovations existantes dans le domaine agricole, leurs activités ont un impact réel sur l’environnement avec l’agriculture extensive et sur brulis. Ce sont eux qui bénéficieront des formations, de l’utilisation des innovations et technologies. Tout ceci apportera une valeur ajoutée à leurs activités, accroissant ainsi leurs revenus et changeant leurs conditions de vie. Les autres parties prenantes, notamment les collectivités territoriales décentralisées, les familles des agriculteurs, les gouvernements des Etats (Cameroun et RDC) bénéficieront de façon indirecte au travers de la réduction des GES, de la protection du sol du fait de l’utilisation des déchets agricoles pour la production du biochar, de l’utilisation du biochar comme fertilisant et surtout comme technologie pour la restauration du sol. La communauté internationale ne sera pas du reste, à ce moment où la réduction des GES et la protection de l’environnement préoccupent.
